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NOUVELLES MENACES POUR LA BIODIVERSITÉ ET L’ÉQUILIBRE ÉCOLOGIQUE DES LACS PAR LE DÉPÔT ANNONCÉ, À GENÈVE ET DANS LE CANTON VAUD, DE DEUX INITIATIVES VISANT LA CRÉATION D’UN CHEMINEMENT RIVERAIN CONTINU SUR L’ENSEMBLE DES RIVES.

Le député Vert vaudois Vassilis Venizelos souhaite voir inscrit dans la Constitution le principe d’un cheminement piétonnier continu de 2 mètres de large sur toute la longueur des rives des lacs. A Genève, c’est le député Socialiste Cyril Mizrahi qui dépose un projet de loi visant un but identique.

Les rives des lacs, en tant que zone de transition entre les milieux terrestres et aquatiques, abritent une faune et une flore d’une grande diversité, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’équilibre écologique des lacs. 

Depuis des années, l’urbanisation progressive des rives s’est faite au détriment des habitats naturels riverains, entraînant un appauvrissement généralisé de la biodiversité du littoral ainsi que la disparition des milieux les plus sensibles comme les roselières lacustres. 

Aujourd’hui, on estime qu’il ne reste sur le Léman plus que 26% de rives entièrement naturelles ou semi-naturelles, certaines rives, comme celle de Lausanne à Villeneuve, étant artificielles à 80%. Les rives des lacs sont des interfaces indispensables pour le maintien de la biodiversité. 

Alors que le réchauffement climatique ainsi que la pression exercée par une population croissante modifient fondamentalement le fonctionnement des écosystèmes lacustres, toute urbanisation supplémentaire des rives et toute augmentation de leur fréquentation, constitueraient une grave menace à long terme pour l’équilibre écologique des lacs. 

Avant d’avoir vocation à être des espaces de loisirs et de détente, les lacs en général et le Léman en particulier sont avant tout des écosystèmes naturels sensibles qu’il convient de préserver.

L’APRIL s’oppose au principe général d’un cheminement riverain continu sur l’ensemble des rives des lacs et préconise d’optimiser plutôt les accès au lac déjà existants.